"Les infidèles ne voient-ils pas que les cieux et la terre formaient une masse compacte, et que nous les avons séparés, et qu’au moyen de l’eau nous donnons la vie à toutes choses ? Ne croiront-ils pas ? [1] " : (Cor. 21,30)
A. Introduction :
○Dans cet article, nous allons traiter de la question philosophique, mathématique et théorique de l'origine de l'Univers.
A-1. Nature Profonde :
■L'Univers a émergé aux limites de Planck, et toute théorie modélisant l'Univers à l'échelle macroscopique est condamnée selon le théorème d'incomplétude de Gödel à demeurer incomplète. En sorte que l'espace et le temps ont bien émergé à cette frontière floue de la physique confortant l'idée de la création.
□L'expansion de l'univers implique une origine à l'espace
[2].
C'est par abus de langage, que parfois certains parlent d'un espace euclidien concernant l'univers, ou d'un univers hyperbolique ou plat infini, ou encore d'un avant big bang. Ce qui est visé par là, c'est la topologie globale de l'univers, en tant qu'espace-temps [Note]. Car le futur y coexiste avec le passé et le présent : ainsi le paradoxe d'Olbers et le modèle d'univers plat demeurent compatibles. La vitesse d'expansion ne pouvant être infinie, l'univers est nécessairement fini. Un espace ne peut pas être infini, sans bord et continuer de s'étendre, or l'univers est en expansion. De même il est impossible de produire une quantité infinie de matière avec une quantité d'énergie finie, or une énergie infinie rend la singularité primordiale infalsifiable.
A-2. Ordre Cosmique :
"Nous avons formé les cieux avec intelligence ; nous avons étendu leur voûte immense. [3]" : (Cor. 51,47)
■L'Univers émerge et de l'ordre s'instaure suivant des structures fidèles aux mathématiques de façon fine. Le passé, le présent et le futur ont été achevés dès la première fraction de seconde au moment du big bang.
□Un espace surgit, qui peut se déformer, posséder des points de connections entre des régions distinctes, où le temps ne s'écoule pas de manière synchrone. Les particules acquièrent une certaine masse au contact du champs de Higgs, se chargent et acquièrent une position dans un espace non strictement séparé, se maintiennent de façon stable dans le temps, se déterminent en nombre et en types de façon rigoureuse, s'organisent en atomes, molécules. Des interactions virtuelles se créent qui donnent une impression de lois magiques, répondant à des conditions rigoureuses. Des constantes s'instituent renforçant la coercion fine.
Tout s'organise de manière probabiliste et acausale. L'espace, le temps, l'émergence de lois et constantes, émotions, couleurs.
Simulation de la déformation de l'espace.
Ci-dessus, simulation des mouvements des électrons dans les orbitales d'un atome. Concrètement, chaque électron occupe toute la région de son orbitale.
□La matière s'organise en étoiles, systèmes stellaires, galaxies, et la nuccleosynthèse enrichit les éléments, et en explosant, des étoiles conduisent à la formation de nébuleuses, astéroïdes, comètes, planètes...
□Des organismes vivants capables de survivre aux conditions extrêmes émergent sur Terre et probablement un peu partout dans l'Univers. Des organismes capables de changer de forme d'une grande subtilité, s'adaptant aux conditions les plus inattendues.
□Les espèces évoluent de telle sorte que chaque individu d'un phylum donné reste équidistant de la moyenne génétique par séquence de l'ADN de chaque autre phylum suivant un modèle typologique que les horloges et la sélection naturelle moléculaires n'expliquent pas.
Évolution de l'homme, en accéléré.
Stenopterygius est un reptile marin, notez son fuselage de poisson.
Et voici un Pinguin, un oiseau avec le même fuselage hydrodynamique.
Un dauphin, un mammifère avec le même fuselage de poisson.
Un requin, un poisson osseux.
□Comme sur l'image ci-dessus, qui montre la différence génétique du Cytochrome C en pourcentage par espèces. Ces taux de différences ne confortent pas la théorie gradualiste. Aucune forme de transition n'est repérée dans la comparaison entre différents niveaux de l'arbre phylogénétique. Par exemple, la carpe devrait se trouver plus proche de la grenouille que de la tortue, ensuite du pigeon, et ensuite du cheval. (Michael Denton)
□Cette équidistance génétique séquentielle systématique nécessitant que chaque mutation s'opérant dans le processus de l'évolution sur un locus donné soit telle qu'elle n'éloigne pas l'individu de son phylum, le maintienne à équidistance de chaque autre phylum pris un à un, tout en lui assurant un avantage adaptatif ?
□Il existe 96 phyla (embranchements) distribués parmi 7 règnes du vivant. L'organisation typologique supra a, en tenant compte des contraintes biomoleculaires des mutations, une probabilité de s'imposer de manière aléatoire de 1/96!, soit 1/9.9167793487095*10149 pour chacun des gènes homologues pris un à un. Pour rappel, le volume de l'univers observable en volume de protons est de 10122.
□Des particules intriquées forment un seul objet indépendamment de la distance apparente qui les sépare, restant ainsi parfaitement fidèles aux conséquences statistiques et probabilistes des lois quantiques ayant ainsi émergé du vacuum théorique quantique.
□Théoriquement, absolument tout ce que notre esprit nous permet d'imaginer peut se réaliser à chaque instant. À chaque instant, une particule, des atomes et des organismes entiers peuvent surgir du vide quantique par effet tunnel en conformité avec la MQ. L'air de la planète pouvant théoriquement s'assembler dans le fond d'un vase, un objet se déformer suivant des conditions probabilistes permises par la MQ. Ce qui évoque très fortement l'idée d'un Dieu omnipotent.
B. Les Limites de la Relativité Générale :
○La Relativité Générale qui a permis de découvrir et de conforter de façon très puissante la théorie du Big Bang et de la naissance de l'Univers il y a 13,8 milliards d'années bute néanmoins au-delà des limites de Planck en flirtant avec des masses et énergies infinies en sorte de devenir indécidable, et non vérifiable. Cela a conduit les théoriciens à chercher à conclilier la M.Q. -permettant d'expliquer la mécanique infinitésimale- avec la R.G. -qui décrit l'Univers macroscopique- pour tenter d'éviter les infinis qui détruisent la théorie aux frontières du mur de Planck.
B-1. L'espace et le temps n'existent pas de soi :
■Selon l'expérimentation, il n'existe pas un espace euclidien parfaitement plat, séparé, continu, et divisible à l'infini sur le plan physique, pas plus qu'une bouteille de Klein. L'espace physique ne vient pas se superposer sur un tel espace, car il ne pourrait pas s'y déformer, ni le rendre non séparé. L'espace physique apparaît discret, non séparé, hilbertien, et dynamique. Il surgit d'un volume de Planck unique, répondant aux propriétés du vide quantique, par effet tunnel, grandit, subit des distorsions et le temps ne s'y écoule pas de manière synchrone. Par conséquent, l'espace et le temps n'existent pas de soi. Ils doivent avoir un commencement.
B-2. Un Espace Intuitivement Impossible :
■Il n'y a donc pas un espace euclidien préexistant au big bang. Donc, il doit exister quelque chose de plus fondamental que le temps et que l'espace.
L'espace-temps relativiste, et l'espace non local quantique ne peuvent se construire sur un espace euclidien. Il n'existe donc pas un espace euclidien physiquement, pas plus qu'un espace du type bouteille de Klein.
■Imaginons que je sois une particule et que je veuille parcourir une distance donnée de x mètres sur un segment de droite [a,b]. Je devrais pour passer de a à b passer forcément par un point situé juste à mi-distance de a et de b, de même avant d'atteindre ce point p1, je devrai passer par le point situé à mi-distance entre a et ce point p1, et avant d'arriver à ce point p2, je devrai passer par un point (p3) situé à mi-distance entre a et p2, ..., en sorte que je doive passer une infinité de points avant d'arriver à mon point b : et ce, quelle que soit la distance entre a et b. De même, si j'ai envie de parcourir cette distance en un temps [t1,t2], je devrai d'abord attendre l'instant i1 situé à mi-temps entre t1 et t2, et avant d'atteindre l'instant i1, je devrai d'abord attendre l'instant i2 situé à mi-temps entre t1 et i1, ..., en sorte que pour que s'écoule le temps [t1,t2], et ce quelle que soit sa durée, je devrai patienter une infinité d'instants en sorte que je n'aie aucune garantie d'atteindre t2.
Le flacon de Von Koch, ci-dessus, est un exemple d'objet fractal. Il a un périmètre de longueur infinie. Si je veux parcourir le périmètre de cet objet point par point, je devrai traverser l'un à la suite de l'autre une infinité de points...
□Pour se représenter mentalement cela, prenons pour exemple visuel un objet fractal. Si j'admets que je dispose d'un temps réel divisible à l'infini et d'un espace réel divisible à l'infini, et que je dispose d'une vitesse infinie, je ne pourrai jamais savoir en combien de temps je peux parcourir le périmètre de ce flacon de Von Koch
(image supra) et n'en aurai aucune garantie. Soit je n'y parviendrai jamais, soit j'y arriverai en un lapse de temps ΔT qu'il me sera impossible de connaitre ou de mesurer.
Par conséquent, si espace euclidien préexistait de soi au big bang, il ne s'y trouverait absolument aucune loi stable ni de l'intelligibilité, à moins d'un Principe d'une précision infinie et absolue en garantissant l'ordre et la stabilité. Toute mesure serait strictement impossible dans un tel univers. En fait, l'espace et le temps ne peuvent pas exister de soi : ce sont des objets émergeant à partir de lois quantiques abstraites plus profondes, ainsi, la MQ fait appel à des longueur et temps de Planck, des genres de pixels d'espace et de temps permettant la mesure physique des phénomènes, sans lesquels la physique serait condamnée à mourir
[Note]. Comme l'abandon de la théorie des épicylces, l'abandon de la notion d'espace et de temps absolus est un tournant charnière tant philosophique que scientifique et métaphysique.
□Il est désormais établi que toute particule est la somme réunie de propriétés contingentes (orbiton, spinon, chargeon, masse...) pouvant être déconfinée [4], dont aucune d'entre elles n'a de réalité matérielle prise isolément et ce jusqu'à la création de la particule. Et l'espace-temps dynamique surgissant au mur de Planck et semblant se courber suivant des règles hautement élaborées se révèle non-local et non causal. Je peux donc aisément comprendre par la simple méditation que, tout comme les émotions, la douleur, le timbre d'une voix, la teinte d'une couleur, la saveur d'un aliment, ..., l'espace et le temps non plus n'existent pas en soi, mais émergent d'un processus encore plus profond, un Principe fondateur ultime, les notions d'espace ou de distance métrique sont donc une simulation. Si donc l'existence d'un espace absolu est impossible et qu'il existe, alors il a émergé suivant des notions de dimension et de temps. Ce qui rejoint le paradoxe ultime que nous allons développer plus ĺoin. Or, pour qu'ils aient émergé alors qu'ils ne sont logiquement pas physiquement cohérents, il faut qu'un potentiel à leur permettre d'émerger existe en dehors de l'espace et du temps. Un potentiel ultime impératif faisant émerger ce qui ne devrait logiquement pas exister : cela rejoint concrètement l'idée de création ; et ici encore, il reste le dernier mur conceptuel entre cette conclusion et la croyance en Dieu : la barrière sémiologique et des débats sur les mots à placer sur les idées. Mais les faits sont accablants et palpables.
B-3. Le Paradoxe de l'Eternité Destructrice :
■Un autre point de rupture caractéristique avec l'épistomologie rigoureuse en astrophysique est la recherche d'un avant Big Bang impératif. Le motif de l'interrogation est fondé, puisque la RG conduit à des infinis indécidables en-deçà des limites de Planck (ce qui ne contredit pas, au passage, l'hypothèse d'un créateur omnipotent). Mais le temps prenant source à cette frontière il n'y a pas d'avant possible. Néanmoins, nous pouvons nous interroger sur la cause des lois mathématiques ayant conduit aux brisures de symétries, mais également concernant la place de la constante des structure fine au même titre que de l'appel à l'existence théorique de matière sombre et d'énergie noire. Sans perdre de vue que ce sont là les conséquences directes de la représentabilité mentale de toutes ces choses qui nous conduit à les classer comme intuitivement acceptables ou non acceptables. Or, comme nous y avons touché du doigt avec la découverte des bosons de Higgs prédites par le modèle Standard : qui est à la limite d'un champs et d'une particule, ces concepts sont des interprétations et des tentatives de mise d'une représentation mentale sur les conséquences phénoménologiques des formules obtenues théoriquement sur le papier. C'est véritablement le regard posé par cette représentabilité qui, tel un miroir déformant, devient trouble aux frontières de la physique expérimentale.
B-4. Un Univers Probabiliste :
■L'histoire des sciences est parsemée de divergences, de convergences, d'avancées et de retours en arrière. Nous avons déjà souligné ailleurs les problèmes du paradoxe de l'éternité et d'un espace infini, et mentionné que cela conduirait à la destruction de la physique et des mathématiques rendant tout ordre strictement improbable.
□Voulant contourner la destruction mathématique de la physique au delà de Planck, ou surgissent une masse et une énergie infinies physiquement inaccepables, certains chercheurs tentent de soutenir l'existence d'un multivers [note]. Mais cela en posant comme prémisse que ces univers parallèles ne soient pas en nombre infini. Puisque cela serait faire sortir l'infini par la cheminée, pour le rappeler par la porte d'entrée.
■Or, la RG qui prédit l'émergence de l'espace aux limites de Planck et la fluctuation de métrique n'est en réalité qu'une théorie, très puissante, mais qui se fonde sur les propriétés mécaniques de l'Univers en surface. Après son émergence probabiliste.
□Néanmoins, la MQ, elle aussi permet l'émergence probable de l'espace-temps par effet tunnel. Et elle abolit mathématiquement les notions d'espace, de temps et de causalité. Ainsi, nous détenons bien une démonstration scientifique de l'émergence de l'Univers par effet tunnel depuis rien. Ce qui clôture le problème de l'avant ou de l'extérieur de l'Univers, et permet donc d'éviter les infinis.
□De même, le fonctionement acausal et probabiliste de la MQ rend intelligible la stabilité des lois et constantes de structure fines de notre Univers que la RG décrit en surface, étant inapte à en déterminer strictement la causalité intégrale : puisque la source est acausale. Et ainsi le théorème d'incomplétude est retrouvée et confortée par l'expérimentation.
□Le fondement de tout phénomène est dans le fond le mieux représenté par les matrices de permutations de Heisenberg.
La physique quantique répond à un schéma mathématique de type complexe, et obéit à des règles de calculs qui peuvent être figurées par des matrices.
□Non seulement deux points de l'espace peuvent coïncider et se superposer indépendamment de leur distance apparente (violant la notion de distance), mais il est désormais acquis que toutes les propriétés comme la masse, le spin ou le charge d'une particule peuvent en être séparées et modifiées totalement. Ainsi, la seule chose qui demeure est la mesure d'observables.
C. L'Illusion d'Un Espace Séparé et de Lois Mystérieuses :
■Nous avons mentionné l'émergence de l'univers et son organisation probabiliste. C'est bien pour soutenir que la RG n'est qu'une lecture en surface de la physique de l'Univers tel qu'il apparaît après son émergence. Nous avons par ailleurs soutenu que toute théorie se voulant décrire tout l'Univers sera définitivement incomplète selon le théorème d'incomplétude. En fait, nous pouvons expliquer l'organisation de l'univers avec les attracteurs étranges.
□Pour l'émergence d'un objet macroscopique par effet tunnel autours de nous, nous sommes tenté d'écrire que c'est bien davantage leur non surgissement qui interroge. Cela est parfaitement permis par la MQ, alors, la contrainte des attracteurs doit être telle que ceux-ci soient contenus dans l'univers des possibles. Or nous tenons que l'effet tunnel existe de façon expérimentale.
L'émergence de l'univers par effet tunnel et son organisation probabiliste suivant des attracteurs étranges ou le théorème central limite conforte le bon sens. Ne nécessitant plus d'action mystérieuse à distance, expliquant toutes les incohérences intuitives des conséquences de la MQ et correspondant très précisément au théorème d'incomplétude et à la complexité de la physique.
D. L'Impossibilité de Fonder Un Modèle Complet :
"Ils nient ce qu’ils n’embrassent pas de leur science, et ce dont ils n’ont pas l’explication. [5]" : (Cor. 10,39-40)
■Notre représentation mentale et cognitive de notre environnement est le produit coercitif des contraintes naturelles pour nous représenter et nous situer dans notre milieu de vie, et est une simulation cérébrale éloignée de ce que nous dénoncent les mesures avancées au-delà de nos capacités intuitives et sensorielles héritées du processus évolutionnaire. Or, nous ne parvenons jamais qu'à une représentation et une simulation superficielle et périphérique de la physique, dont les mécanismes quantiques profonds sont essentiellement acausales et indécidables en conformité aux inégalités de Heisenberg.
□Le théorème d'incomplétude confirme qu'aucune théorie complète apte à décrire l'intégralité des mécanismes mis en oeuvre pour l'émergence de l'Univers intelligible ne peut être obtenu. Par conséquent, la quête d'une théorie intégrale décrivant l'Univers totalement de façon réfutable est définitivement révélée impossible selon les principes mêmes du formalisme mathématique régissant la physique avancée. La quête d'un modèle d'Univers unique intégral est par conséquent une chimère.
□Tout modèle et toute théorie se confine par conséquent dans les limites théoriques de son propre paradigme fondateur. Le fondement profond acausal et indécidable de la physique étant régi par des processus non prédictibles, tout modèle d'Univers est délimité dans le cadre de la puissance de prédictions mathématiques de son paradigme qui seront confortées par l'expérimentation. La limite conceptuelle étant la recherche d'une représentabilité mentale ou visuelle des conséquences des formules élaborées sur base des mesures objectives en conformité à l'intuition. Comme dans le cas du principe de complémentarité de Bohr sur la nature ondulatoire et corpusculaire de la matière. En fait, toute théorie sera définitivement confortée selon le degré algorithmique de sa correspondance avec les observations objectives, et condamnée à devenir floue aux frontières de la fidélité de son formalisme prédictif au résultat coercitif des processus quantiques régissant la physique. Ce qui se passe donc avec la R.G. en-deça des limites de Planck. Car c'est le caractère gaussien récursif de la physique quantique sui permet de chercher dans notre environnement des niveaux de stabilité relative, afin d'y concevoir des lois.
Les théories sont fondées dans le cadre de la puissance de coïncidence algorithmique avec les observations objectives de leurs paradigmes fondateurs. Et sont suivant le théorème d'incomplétude condamnées à devenir floues aux frontières de leurs limites prédictives. Ainsi, il peut exister pratiquement une infinité de théories et modèles mutuellement exclusives dont chacune a ses propres canaux de puissances prédictives délimitées stochastiquement.
E. L'Avant Big Bang et la Vérifiabilité :
■Le temps émerge au mur de Planck, parler d'un avant est un abus de langage [6].
■Nous avons mentionné, plus haut, la nature probabiliste et acausale profonde de l'Univers à l'échelle quantique, pointé les démonstrations expérimentales de la réalité des inégalités de Heisenberg et soutenu que toute théorie physique modélise empiriquement l'Univers en se fondent sur la dimension macroscopique en surface sans avoir d'emprise intégrale. Nous avons souligné en outre l'impossibilité mathématique d'obtenir une théorie complète comme démontré par le théorème d'incomplétude de Gödel. Par conséquent, la physique théorique consistant en une lecture en surface de l'Univers postérieur à son émergence métrique depuis le vacuum quantique, et se fondant sur des probabilités reposant en dernière instance sur des effets acausaux, est condamnée à devenir floue à ses frontières, et ce quel que soit le modèle élaboré.
□Nous avons de même montré que l'espace-temps ne correspond pas à notre représentation intuitive de celui-ci, et qu'il n'existe pas vraiment de façon strictement séparable, mais se fonde sur une simulation des effets phénoménologiques ayant émergé depuis le big bang, en tant qu'une résultante stochastique.
En sorte que toute représentation formelle et théorique de celui-ci s'appuie d'une part sur une inteprétation théorique fondée sur des mesures dans un cadre paradigmatique, et conduit d'autre part à élaborer des formules sur base de mesures rigoureuses. Mesures qui sont à leurs tours systématiquement interprétées en sorte de tenter une représentation mentale, pour qu'au final, il soit possible d'élaborer toute une gamme de modèles différents, tous confortés par les expériences et éventuellement tous mutuellement incompatibles. Le fondement profond étant acausal, et notre représentation mentale n'étant pas intuitivement fidèle à la nature intrinsèque extérieure, chaque paradigme conduira à une vision proportionellement confortée pas l'expérimentation dans les limites de la proximité mathématique et algorithmique des formules obtenues sur base de mesures empiriques en surface des effets phénoménologiques finaux selon leur coercion stochastique.
□Ainsi, certains théoriciens cherchant à éviter l'indécidabilité aux frontières de Planck par le modèle einsteinien conduisant à des infinis et donc à l'indécidabilité finale, tombent dans le paradoxe de repenser un multivers infini ou des cycles parrallèles ou emboîtées à l'infini, faisant donc preuve d'amnésie méthodologique sur le fondement épistémologique et heuristique de leurs investigations soutenues pour tenter de contourner le floux théoriques de la RG aux frontières des limites de Planck.
□Or, l'effet tunnel qui est rigoureusement formulée et vérifiée expérimentalement de façon réfutable permet précisément d'expliquer l'émergence spontanée de l'Univers à la limite de Planck, sans qu'il faille chercher un avant big bang. Ainsi, la quantité de matière et d'énergie initiales aux frontières du mur de Planck n'a pas à être infinie, et aura été le résultat aléatoire de leur émergence par effet tunnel. La RG étant bornée aux frontières des unités de Planck qui en constituent les unités de mesures ultimes.
F. Un Commencement Incontournable :
■La croyance en Dieu découle de ce qu'intuitivement, nous ne pouvons pas accepter que la matière existât de toute éternité sans qu'il n'y ait un commencement ultime. L'alternative consistant à supposer que cela est peut-être simplement un raisonement erroné ne constitue pas une preuve de son bien-fondé en sorte que son acceptation à priori consiste en une tautologie ne pouvant nullement se conforter par la logique. Or, l'intuition qu'il doit forcément y avoir un commencement ultime se conforte par plusieurs raisonnements réfutables.
□Si le temps existait véritablement de toute éternité, ou si un espace infini existait vraiment de façon métrisable, dans pareilles conditions, il devrait exister et avoir existé une infinité d'exemplaires de tout univers probable. De façon que la probabilité de se trouver dans un univers demeurant intelligible de manière stable tendrait strictement à zéro. Tout ce qui est géométriquement possible s'étant produit une infinité de fois pour chaque instant et en tout endroit autour de moi, dans des univers jumeaux du miens dans lequel je me trouve en ce moment. Pour le cas précis où je rédige ces lignes, une infinité de cas de cataclysmes détruisant cette stabilité aurait dû se réaliser dans des univers jumeaux, une infinité de fois pour strictement chaque configuration possible : comme la chute d'un objet céleste de forme, taille et composition particulière, à n'importe quelle vitesse, de n'importe quelle direction, la naissance d'un supervolcan, un trou noir approchant la Terre et l'engloutissant, un méga-seisme, tout type d'extraterrestre venant détruire la planète, ..., en sorte que me trouver dans un univers demeurant intelligible constitue l'argument observationnel et logique tacite permettant de soutenir qu'il faut un commencement ultime. Un commencement ultime qui est physiquement acausal constituant très précisément une création ex-nihilo de ce qui n'avait aucune raison d'exister.
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Si l'univers était infini, il devrait exister absolument toute version géométrique possible, cas par cas en nombre infini. Aucune stabilité ne serait observée.
□Cette réalité d'un commencement inévitable de l'Univers a par ailleurs été démontrée avec le théorème BVG [2]. Il a été démontré mathématiquement qu'un Multivers à inflation éternelle croissant en volume et existant depuis l'éternité ne peut se construire mathématiquement, il doit avoir un début. De même, un Multivers cyclique subirait une entropie selon la seconde loi de la thermodynamique qui interdirait qu'il puisse être éternel. Quant à un Multivers stationnaire, en conformité à la nature acausale de la mécanique quantique, il serait impossible sans un commencement, et subirait l'accablant effet destructeur de l'entropie. Plus récemment une équipe de chercheurs [7] a soutenu que, suivant la technique mathématique utilisée pour rendre l'étude de probabilité acceptable dans notre univers, le temps doit arrêter de s'écouler dans 3,7 milliards d'années.
Si nous écrivons cela en termes logiques :
▪ A, ∑Um (ensemble des univers où j'existe)
▪ A'' ; {a''1i, a''2i, a''3i,...,a''ni}, ∑Usmi (ensemble des univers où j'existe se maintenant stable suivant une configuration précise jusqu'à la limite d'un instant i)
▪ A' ; {a'1ωi, a'2ωi, a'3ωi,..., a'nωi}, ∑U~smi+1 (ensemble des univers où j'existe qui pour chacune de ces configurations précises, les détruisent l'instant suivant de ω façons, soit de toutes les manières géométriquement possibĺes)
▪{A → ∞ : an→ ∞} (si j'existe dans une infinité d'univers, alors toute configuration possible existe en quantité infinie)
▪∀ a''ki Ǝ ωa'kωi+1 (pour toute configuration stable jusqu'à i, il existe autant de configurations chaotiques que cela est géométriquement possible)
▪⊢ {A'' ⊲ A' : A → ∞} (si j'existe dans une infinité d'univers, les configurations instables dominent topologiquement les univers où j'existe)
▪∴ Pa''ni (A) ≂ 0 (alors, il faut que la probabilité de se trouver dans une configuration stable un seul instant soit approximativement nulle) [8]
Extrait de A trip of infinity.
L'hôtel infini de Hilbert, démonstration sur l'équivalence entre différents infinis équipotentiels. Il est mathématiquement définitivement permis d'ajouter une infinité d'objets dans un univers infini.
G. Eclaircissements Sur Certaines Hésitations :
G-1. Pourrait-il exister une infinité d'univers, impliquant qu'il doive exister des univers depuis l'éternité ?
Nous avons montré avec le théorème du paradoxe omega qu'il ne peut pas exister une infinité d'univers, et de la stabilité. Même si il est théoriquement permis de l'envisager, il s'avère que cela est insoutenable.
Il peut exister des infinis plus grands ou plus petits (théorème de Cantor) sans qu'aucune ne conduise à l'éternité, puisqu'une fonction f(x), peut avoir une limite soit en l'infini soit en L (fini).
Si nous supposons qu'il existe une infinité d'univers, deux cas de figures sont possibles. Soit il y a une chronologie transuniverselle, soit non.
■ Dans le cas où il y a une chronicité au-delà de la frontière du big bang, imaginons que chaque univers parmi une infinité d'univers tous différents se rajoute à l'ensemble des univers déjà apparus avant lui ou en dehors de lui. Représentons l'ensemble de tous les univers différents dans une boule fermée, par des points : chaque nouveau type d'univers se rajoutant à la boule, sous la forme d'un point. La surface de la boule représentant le seuil atteint jusqu'ici, et l'extérieur de la boule les univers encore non nés. Or, cela conduira inexorablement à la conclusion suivante, plus nous remontons en arrière, plus les éléments de la boule de super-univers se réduisent. Tout comme au moment du big bang, notre ensemble d'univers infinis différents se réduira à mesure de notre remontée à rebours. En sorte qu'une limite ultime soit inévitable.
Selon la théorie à inflation éternelle, l'inflation conduirait à des univers multiples au gré de l'expansion. Si chaque univers déjà formé, est représenté par un point tracé dans une boule, en retournant en arrière il doit arriver qu'il ne reste plus rien au départ.
Dans l'hypothèse d'un univers cyclique, si nous représentons chaque univers ayant déjà eu lieu par un point tracé dans une boule : à reculer dans le temps, il ne restera également plus rien au départ.
■Dans l'hypothèse des modèles d'univers stationnaire, ou de multivers branaire, nous pouvons de même transposer ce raisonnement à chaque mouvement de particule physique. Nous pouvons représenter, au lieu des univers déjà formés jusqu'ici, la quantité de mouvements planckiens sous forme de points dans une boule fermée. En sorte que dans un passé éloigné la boule des mouvements s'annihile totalement [9]. Ce qui implique que, comme cela a déjà été vérifié pour l'origine des particules, dans l'hypothèse d'un multivers branaire, il doive exister une origine ultime aux branes, car le raisonnement supra est imparable.
Pour l'hypothèse d'un univers stationnaire, et pour le modèle branaire, la quantité de mouvements ayant eu lieu jusque maintenant peut être représenté par une infinité de points composant une boule, en reculant dans le temps, il ne doit plus rien rester.
Si le big bang n'était qu'un incident d'une série infinie de big bang, si je représente l'ensemble des univers ayant précédé notre propre big bang par des points dans une boule. En remontant en arrière, la boule perdra tous ses éléments pour se terminer par un tout premier big bang, et inexorablement disparaître.
□Il pourrait sembler que choisir de représenter les univers naissant, dans une boule, peut consister en un choix arbitraire ? Imagions donc un milieu semi-infini, soit un espace euclidien infini coupé par un plan. La partie côté (disons) A étant emplie de points, représentant un à un chacun des univers déjà nés jusqu'à maintenant, et l'autre partie, côté B étant encore vide.
□Arrêtons-nous sur la partie A, découpons-la en un maillage composé de volumes de cubes de dimension n, un cube sur deux étant retiré et placé symétriquement dans la partie B comme pour un damier à trois dimensions. Après cette manipulation, nous obtenons un ensemble homogène qui n'est pas plein. Si nous serrons les cubes pleins en un seul bloc, nous retrouvons un cube recouvrant un espace séparé fini et compact.
■Si par contre il n'y a pas de chronicité au-delà du big bang, alors il n'y a pas d'éternité et des feuilles d'univers naissent en parallèle, à la frontière de Planck, et nous nous trouvons dans un multivers contenant une multitude d'univers parallèles émergeant à la frontière de Planck. Le raisonnement supra est applicable à chaque univers distinct, indifféremment de leur nombre. Le temps et l'espace débutent à cette frontière. Il n'y a pas d'avant, car le temps et l'espace naissent à cette limite, et la totalité du multivers est créé ex nihilo.
Si il n'y a pas de chronicité et qu'il existe une multitude d'univers, alors la totalité du multivers est né au mur de Planck. Le temps a débuté en parallèle pour chaque feuille d'univers indépendamment. Il n'existe donc pas d'éternité.
Si il existe une multitude d'univers sans connexion spatio-temporelle, alors ils sont tous issus en parallèle, l'entièreté du Multivers est alors issu du mur de Planck, selon différents chemins spatio-temporels.
□Toute matière est un accident. Si nous concevons une infinité d'univers, il est acquis que strictement chacun de ceux-ci est créé a posteriori.
G-2. N'est-il pas envisageable qu'une infinité de constructions différentes soient possibles, en sorte que tout univers ne puisse pas exister de façon garantie ?
■Pour qu'une infinité de constructions différentes soit permise, il faut soit un espace continu, soit un espace discret sans bord. Un espace continu, avec ou sans bord, dans lequel une infinité de constructions différentes est possible ne peut pas être ordonné, à moins d'admettre l'existence d'une finalité d'une infinie précision (cf. C-4).
■Pour des raisons évidentes liées au problème de la mesure, dans le cadre du formalisme théorique, l'espace est impérativement discret, délimitant donc le nombre de phénomènes probables par volume d'espace-temps. Pour chaque volume d'espace, il y a des valeurs en termes de masse, charge, état de spin, position, vitesse etc., strictement limités suivant les constantes physiques nécessaires à sa stabilité. Donc, par unité de temps le nombre d'événements probables absolu est fini. Toute théorie avec un modèle conduisant à appeler une probabilité de 1/∞ est infalsifiable, non mathématisable et ne répond pas aux critères de vérifiabilité. Soutenir un tel modèle impliquant d'admettre strictement n'importe quelle assertion : rien ne pouvant être moins probable.
□ En astrophysique, tout espace probabilisable doit se fonder sur des unités de type unités de Planck (extremum) pour répondre aux conditions de mesurabilité (filtre), ce qui les rend discrets. Ces familles d'unités de mesures se délimitent en termes de fermés : [a1,b1], [a2,b2], ..., [an,bn]. Les univers physiques probabilisables se situent donc impérativement dans les limites de [ka1,kbn], avec k < ∞. Vu qu'un univers matériellement infini exigerait une masse volumique (ρ) initiale infinie, la topologie de l'univers est donc séquentiellement fermée et cofinie (son complémentaire est un ensemble vide). Tout espace discret et fini est compact. Le produit d'espaces topologiques compacts est compact (théorème de Tychonov). L'Univers est alors précompact, complet et fermé. Et tout sous-espace de celui-ci est fini.
■Prenons pour hypothèse qu'il existe une infinité d'objets de tailles et de compositions différentes. Nous pouvons associer strictement chacun de ces objets à l'un des nombre réels. Si nous disposons d'un coffre infini avec une infinité de casiers, il devient possible de placer pour chaque nombre réel une bille dans au moins un casier sur une seule rangée, de répéter cela à l'infini (cf. hôtel de Hilbert), et réitérer cela respectivement en hauteur et en profondeur. Or, si nous pouvons vider et refaire l'exercice une infinité de fois, il aura été placé une infinité de billes en contrepartie de chaque nombre réel dans chaque casier de manière sûre. Nous pouvons remplacer les nombres par les univers possibles, le coffre infini par un espace infini, et les répétitions par un temps infini. L'espace étant généré par le big bang, et non emprunté à un espace existant a priori, il peut en théorie coexister une infinité d'univers de dimension infinie sans que ceux-ci se gênent.
G-3. N'y aurait-il pas toujours plus d'univers intelligibles suivant le théorème central limite et la loi normale ?
■Une fonction ne peut obéir à la loi normale avec un taux de dispersion trop grand. Lorsqu'il en est ainsi, la variance d'un échantillon donné ne vaut que pour cet unique échantillon, indifféremment de la taille de l'échantillon. Ce raisonnement, comme les précédents découle d'une méprise de la notion d'infinis. Lorsque nous abordons la question de l'infini, tout ordre et tout équilibre disparaissent et nous entrons dans un domaine affranchi de toute mesure possible.
□À cette échelle ultime, c'est l'entropie maximale qui règne en sorte qu'il ne puisse plus y avoir d'ordre intelligible. Par exemple, focalisons-nous sur un cas particulier d'un geocroiseur percutant la planète : pour la même configuration, il doit exister une configuration identique à une exception près de l'état de spin d'une seule particule quelque part dans l'univers au moment de l'impact. Un troisième cas sur une quelconque autre particule... Ou bien sur la charge, ou la masse exacte d'une seule particule, deux particules, etc.
□Voici une visualisation de cela sur une simulation de planche de Galton.
À mesure que la taille des boules lâchées dans une planche de Galton rapetissent, le kurtosis de la forme en cloche diminue jusqu'à la rendre parfaitement plate.
□C'est comme d'espérer réaliser une copie de la Mona Lisa, jusqu'au bout, en lançant des pots de peinture et une toile depuis le haut de la tour Eiffel, en répétant l'opération un nombre incalculable de fois. De sorte que, même si il existait sous forme résiduelle un nombre infini d'univers stables, la probabilité de se trouver dans l'un de ceux-ci serait nulle (1/∞).
Une oeuvre de Picasso, estimée à 24.000.000 d'€.
□La simple probabilité de la domination des états stables par les états dévastateurs rend déjà quelqu'ordre improbable dans un univers infini. En outre, la conjugaison exacte de mon univers présent physiquement accessible, en volume et en temps de Planck en cet instant précis est de l'ordre de (1080)17,419.1060. Il faudrait, si il existe une infinité d'univers, que celui-là se soit géométriquement réalisé une infinité de fois. D'un autre coté, comme calculé par le Professeur Stephen A. Nelson, la probabilité de mourir de l’impact d’un objet céleste est de 1/1.600.000, par la foudre de 1/135.000, par une tornade de 1/60.000, par un feu de 1/250, ou encore d'un accident de voiture de 1/90 [10]. Avec une infinité d'essais chacun de ces événements devrait s'être produit dans des univers jumeaux au miens, bifurquant pour chaque cas possible, avec toutes ses variantes potentielles, une infinité de fois : cas par cas, indifféremment de la marge de probabilité. C'est comme d'obtenir une infinité de respectivement chacun des six nombres allant de 1 à 6 en lançant un dé une infinité de fois. En sorte que la probabilité de me trouver dans la version où je reste en vie à n'importe quel instant précis de ma vie soit nulle.
□Un raisonnement naïf pourrait laisser imaginer également une infinité de cours différents mais normaux consécutifs à chaque instant possible, contrebalançant les cas de figures. Or, des configurations anormales infinies seront à appliquer également une à une par dessus strictement chacun de ces potentiels cours d'évolution normale, instant par instant. Les cas où aucune catastrophe ne se produit étant statistiquement dominés pas les cas où strictement toutes les anomalies étant géométriquement possibles détruisent cette stabilité pour chaque instant unique équivalent mais stable.
Pour absolument chaque instant jusqu'auquel tout se passe bien, il existerait une infinité d'univers jumeaux où des phénomènes détruisent cette stabilité, chaque configuration possible se reproduisant à l'exact une infinité de fois.
□L'approche simpliste affirmant que notre Univers semble si stable et si ordonné parce que simplement nous avons eu la chance de nous y être formés, ne répond ainsi pas à l'énigme de la continuité de cette stabilité, dans l'hypothèse d'un Univers infini. La continuité d'une infinité de types de constructions conduirait à ce qu'il n'y ait pas d'ensemble d'univers récursivement énumérable ni d'union dénombrable décidable par type d'univers, et une variance infinie avec σ = 0, faisant échouer un tel Univers à quel que test de normalité. Celui-ci ne serait pas mesurable ni stable, car il n'y aurait pas de contrainte décidable. Il ne répondrait pas à une loi normale, avec une entropie et un taux de dispersion maximaux.
G-4. Et si il n'existait pas un nombre infini d'univers, mais un très grand nombre dont seulement une infime partie où existe la vie ?
■Cela n'empêcherait pas qu'il faille un créateur. L'homme n'est pas le centre de l'univers, il peut exister des zillions d'univers aux lois d'une grande richesse de variétés, sans qu'il ne faille de forme de vie partout. Tout comme l'approche anthropomorphiste induit un biais dans notre représentation mentale de Dieu, l'anthropocentrisme aussi peut induire en erreur.
Il peut exister des univers d'une extrême complexité topologique, sans qu'il n'existe dedans de forme de vie.
G.5. Ne se pourrait-il pas que les univers soient issus sans cause, simplement ?
■P(Φ) = 0. La probabilité de l'avènement d'un événement impossible est nulle. Quand Ω = Φ, c'est-à-dire un ensemble vide, la probabilité d'en obtenir quoi que ce soit est de 0. C'est comme d'essayer d'obtenir un 7 en lançant un dé qui a seulement six faces. Or, au départ l'espace comme le temps n'existaient pas.
□Les probabilités sont applicables dans le cadre de l'espace et du temps, car il s'agit de mesurer une quantité d'événements. Or, l'espace-temps a surgi à posteriori, et il existe de l'ordre. Les lois conduisant à leur émergence n'existent elles mêmes qu'une fois qu'elles opèrent. Donc, leur potentiel à générer des univers doit, lui aussi avoir un début puisqu'il ne peut pas exister une infinité d'univers comme montré avec le théorème du paradoxe omega. Il faut donc qu'il existe une Cause, un Principe, au-delà des limites des lois de la physique, du temps et de l'espace à leur origine.
□Ce Principe a fait sortir du néant, en un temps bref comme un seul clignement de paupière, l'univers dans son entièreté, depuis sa naissance jusqu'à sa fin, avec tout ce qui y a été réalisé et ce qui doit encore survenir. Il peut faire sortir à tout moment des objets depuis le vide, faire disparaitre quelqu'objet existant, et changer les lois de la physique. Cette description est exactement celle de Dieu.
H. Principe Créateur Incontournable :
■Le mot projet des créationnistes est inapproprié. Nous parlons de projet si nous pensons dans et avec les contraintes du temps. Or, si nous pensons sans le temps, alors le terme de projet, comme celui de conscience devient relatif à notre propre perception de l'Univers.
□Par contre, si nous pensons cette émergence (ou création) comme une conséquence dont l'acte fini est précisément la finalité, alors nous faisons une description plus fidèle de l'existence.
□L'être pur ayant violé l'intuition de l'inexistence d'un Univers organisé, si nous le pensons comme extérieur au temps ou à l'espace, apparaît alors comme le principe initial dont le temps et l'espace sont les oeuvres inattendues. Principe détenteur du potentiel de faire émerger l'Univers. Potentiel illimité dont les effets sont immédiats.
□De même, lorsque nous mettons un mot sur l'être pur, nous aliénons notre propre conception de cet être pur en lui attribuant une idée ou un concept mental. En sorte que nous générons une séparation entre le Principe pur et la représentation mentale de ce que nous nommons néant comme notion opposée à l'existence. Or, le Principe initiateur n'est ni une anti-existence, ni la notion vague que nous nous en faisons mentalement. C'est de là que vient la confusion entre le déisme, le théisme et l'athéisme. Le véritable problème étant d'ordre sémiologique. Et également dans l'ontologie de ce Principe Impératif (puisque nous existons bien alors que cela ne devrait pas être le cas) que l'esprit est tenté de se représenter de façon anthropomorphiste. C'est bien les effets de ce Principe que l'esprit perçoit en termes humains, or, ce ne sont que des représentations des effets du Principe dont la pureté propre est hors de notre perception sensorielle, sauf intellectuelle.
□Ce principe d'une pureté absolue qui est le principe même de l'existence est la seule chose à dépendre d'elle-même, plus fondamental que le temps et l'espace. Qualifier ce Principe d'Intelligence, c'est comme de le comparer "au Grand Sorcier du Village". Son oeuvre grandiose est certes intelligible, mais nos qualifications attribuées en regard des effets de ses oeuvres en termes d'intelligence, de science ou de plan ne sont que des représentations toutes humaines très en-deçà de ce Principe. La contemplation de son oeuvre est la seule façon de réaliser sa puissance.
□N'a-t-il pas permis à notre Univers de surgir en une fraction de seconde, en sorte que depuis la frontière physique au mur de Planck, jusqu'à sa disparition, tout ait été créé instantanément ? En sorte que passé, présent et futur coexistent dès le moment du big bang. Absolument tout, depuis la création des quarks, les forces physiques, l'organisation des atomes, des étoiles, la formation des galaxies, des planètes, des organismes vivants dans toute leur diversité, et même jusqu'à la fin de l'Univers, tout a émergé en une infime fraction de seconde. Une telle puissance ne fait-elle pas frémir d'émerveillement ?
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[1] Traduction selon Albert Kazimirski de Biberstein : 1808-1887.
[3] Traduction selon Claude-Etienne Savary : 1750-1788.
[4] J. Schlappa, K. Wohlfeld, […], T. Schmitt. Spin–orbital separation in the quasi-one-dimensional Mott insulator Sr2CuO. Nature volume 485, pages 82–85 (2012).
[5] Traduction selon André Chouraqui.
[6] Dans ces conditions, il reste probable que tout univers potentiel ne soit pas forcément garanti de façon sûre d'emblée, or cela sera acquis avec le temps. Si l'Univers n'avait pas de début il devrait déjà être désordonné.
[8] Conformément au théorème de Bolzano-Weierstrass. Ici, x est le domaine topologique du multivers où naîtraient une infinité d'univers parallèles. Comme prédit par le théorème BVG.
[10] Stephen Hawking, Une brève histoire du temps. EAN: 9782081404342 (2017). Editeur: Flammarion. Collection : Champs. Sciences.